Bénéfices observés
- - Optimisation des doses administrées, notamment grâce à l’inclusion des paramètres pharmacocinétiques et pharmacologiques des agents, en particulier sur des anesthésies de longue durée
- - Adaptabilité aux stimuli chirurgicaux et anesthésiques, sur les versants à la fois de l’analgésie et de la profondeur de l’anesthésie
- - Modification de façon prévisible et rapide des concentrations réglées pour un effet clinique recherché : permet d’éviter les sur/sous-dosages
- - Délai de réveil plus court
- - Réhabilitation précoce
Indications liées à la spécialité
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- Maintien d’une Ventilation Spontanée, notamment lors de sédation avec du propofol :
- - Utilisée en ORL, en maxillo-faciale (laryngo en suspension…)
- - Utilisée pour intuber avec fibroscope en VS
- - Utilisée en endoscopie digestive haute et basse
- - Délai de réveil plus court
- - Réhabilitation précoce
- - Ambulatoire
- - Chirurgie cardiaque quand CEC
- - Chirurgie thoracique
- - Neurochirurgie : HTIC
Indications liées aux terrains du patient
- - Optimiser les doses administrées chez les patients fragiles sur un plan cardiovasculaire, chez les patients âgés, d’autant plus quand l’AIVOC est associée à un monitorage de la profondeur de l’anesthésie
- - Adaptation des doses par palier en fonction des besoins du patient
- - Améliorer la stabilité hémodynamique (chez la personne âgée, chez les patients instables…)
- - Score d’APFEL élevé (AIVOC propofol)
- - Contre-indications aux halogénés : hypertension intracrânienne, hyperthermie maligne, myopathies
Les limites de l’AIVOC
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- La variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques.
L’AIVOC repose sur la prédiction des concentrations au site effet à l’aide des modèles pharmacocinétiques en fonction de la concentration réglée par l’anesthésiste.
En moyenne, la précision de la concentration réelle obtenue au niveau du site effet est d’environ 25 à 35 % par rapport à la consigne affichée par l’anesthésiste."C’est donc là que se situe la différence entre l’AIVOC et l’AINOC."En effet, l’AINOC (Anesthésie Inhalée à Objectif de Concentration, pratiquée à l’aide des halogénés) ne repose pas sur un modèle pharmacocinétique. Les concentrations des agents inhalés sont mesurables au niveau alvéolaire. Le contrôle de la fraction télé-expiratoire d’halogénés peut être mesuré en permanence contrairement en AIVOC où il n’est que supposé. -
- La variabilité pharmacodynamique intervient également.
Elle correspond à la variation de l’effet pour une concentration donnée. Elle n’est pas propre à l’AIVOC, ni même aux agents intraveineux utilisés.
Elle concerne par exemple, le temps de décroissance. Il n’est qu’une estimation du délai de réveil, la synergie des concentrations résiduelles des différents agents n’étant pas prise en compte.
Mais ces variabilités ne poussent pas à renoncer à l’AIVOC car, comme évoqués précédemment, ses objectifs ne sont pas de prédire la concentration réelle du médicament mais de permettre de se situer dans une zone thérapeutique efficace rapidement, en adéquation avec les différents stimuli nociceptifs peropératoires.
L’AIVOC permet, chez un patient donné, de construire la relation entre une cible affichée au site effet (à la limite, peu importe sa valeur et la concentration réelle qui en découle) et une intensité d’effet observé.